Table des
Matières

Chapitre Premier

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Chapitre Cinq

Chapitre Six

Chapitre Sept

Chapitre Huit

Chapitre Neuf

Chapitre Dix

Courrier


Démocratie


IV. LES TAUX DE CHANGE MULTIPLES:UNE NOUVELLE DONNE?

Parmi les mesures nouvelles les plus radicales rompant avec les politiques menêes depuis septembre 1989, mesures destinêes á assurer la relance de l'êconomie et á permettre l'allêgement du poids de l'ajustement êconomique et financier essentiellement supportê par les salariês,dont l'êvolution des revenus êchappent á leur contrõle,et qui ne peuvent tirer profit des occasions de spêculation que crêe une êconomie et une sociêtê en crise,le "programme de travail du gouvernement,"publiê dans la troisiéme semaine de septembre 1992,prêvoit,que:

"un systéme de taux de changes multiples sera instaurê pour une pêriode transitoire de trois ans en coopêration avec le Fonds Monêtaire International et en conformitê avec les statuts de ce Fonds auxquels l'Algêrie a souscrit en sa qualitê de membre au FMI."

C'est lá une voie extrëmement difficile que le gouvernement a choisie pour affronter une situation êconomique et financiére chaotique crêêe par une politique d'endettement extêrieur irresponsable menêe entre 1986 et 1988 en rêaction á la chute des recettes d'hydrocarbures,aggravêe par des mesures de libêralisation de l'êconomie prises á partir de septembre 1989,mal conèues,mal appliquêes par une êquipe de "rêformistes" aux idêes êconomiques confuses,mais müs par des ambitions politiques claires et á courte êchêance;une chance d'apporter des corrections á cette politique s'est prêsentêe en juin 1991;elle a,malheureusement,êtê manquêe.Et ce gouvernement ne peut agir comme s'il partait d'une table rase,ce qui risque de limiter fortement sa capacitê rêelle de modifier dans un avenir proche les rêalitês de la situation qui est sa "matiére premiére."

On ne peut que faire des remarques de portêe gênêrale sur cette politique dêclarê de mise en place d'un systéme de taux de changes multiples dont les dêtails n'ont pas encore êtê portêes á la connaissance du grand public ,les solutions techniques possibles êtant infinies.

Deux points seront traitês ici:

L'observation qui suit risque de surprendre,mais en êconomie,on doit examiner les faits tels qu'ils apparaissent dans la pratique quotidienne des diffêrents acteurs de la vie êconomique,et se mêfier,par instinct,des dêclarations politiques ou des intentions proclamêes par les responsables de la gestion des ressources financiéres du pays:un examen tant soit peu attentif de la situation du systéme des changes permet de mettre en relief le fait qu'il y a quatre taux de change en cours dans notre pays:

1.Le taux de change "diplomatique,"êtabli par une note de la Banque centrale d'Algêrie en 1981;il est destinê á protêger le pouvoir d'achat des salaires versês aux fonctionnaires des

diffêrentes reprêsentations diplomatiques algêriennes á l'êtranger,mais couvre,en fait,l'ensemble des dêpenses budgêtaires de ces reprêsentations;ce taux est de 7 dinars par dollar;

2.Le taux de change "officiel",qui est passê de 4,824 dinars pour un dollar fin dêcembre 1986 á 20,978 dinars(1) par dollar fin septembre 1992,c'est-á-dire une perte de valeur d'environ 350 pour cent sur la pêriode ou une dêvaluation moyenne annuelle de 60 pour cent;cependant les plus fortes dêvaluations du dinar ont eu lieu en janvier et en septembre 1991;on sait que ce taux de change est calculê sur la base d'un panier de 14 monnaies et que les changements de paritê qu'il a subies au cours de ces derniers 21 mois ont êtê nêgociês avec le FMI;c'est ce taux qui est employê dans toutes les transactions passant par les canaux financiers officiels:banque centrale,banques primaires,services fiscaux,etc;

3.Le taux de change dit "paralléle,"mais qui n'en est pas moins un taux á la fois lêgal et officiel,mëme s'il n'a pas subi la consêcration formelle de la cotation quotidienne du dinar publiêe par la banque centrale;il a êtê,en fait,lêgalisê en 1982 lorsque les procêdures d'importation sans payement ont êtê libêralisêes et êtendues jusqu'á couvrir non seulement les vêhicules automobiles,mais mëme les gros êquipements;avant cette annêe,les transactions effectuêes avec des devises obtenues dans le "marchê noir" êtaient illêgales et pouvaient donner lieu á des poursuites judiciaires dans le cadres des dispositions du code pênal relatives aux infractions á la rêglementation des changes;du fait de ces dispositions,les achats de devises sur ce marchê êtaient relativement faibles,d'autant plus que les dêplacements des Algêriens á l'êtranger êtaient soumis á autorisation de sortie,du moins jusqu'en 1979.Sous l'effet de la "dêcriminalisation "des transactions de ce type et de l'autorisation donnêe aux dêtenteurs de monnaies êtrangére convertibles d'ouvrir de comptes en devises dans les banques nationales,ce marchê s'est peu á peu êlargi et a pris racine,au grand dam de la valeur du dinar;d'ailleurs l'êvolution de la prime de change sur le marchê paralléle refléte bien cette êvolution;cette prime êtait en moyenne de 74,4 pour cent entre 1970 et 1979;elle est passêe á une moyenne de 324,78 pour cent entre 1980 et 1989; á titre de comparaison,pour les pêriodes en cause,cette prime êtait respectivement au Mexique de 0,84 et 20.8 pour cent,au Brêsil de 21.26 et 66,33 pour cent,au Vênêzuela de 0.54 et 85,58 pour cent,en Argentine de 85,40 et 39,68 pour cent,en Egypte de 77,36 et 116,19 pour cent,tous pays fortement endettês.

Le montant des transactions couvertes dans notre pays par ce marchê,qui,par dêfinition,êchappe á toute saisie statistique prêcise, a êtê êvaluê á 10 milliards de dinars par un chef de gouvernement;les statistiques du commerce extêrieur pour 1991 donnent,pour les importations sans payements,alimentêes par ce marchê,une valeur de 990 millions de dollars,soit environ

45,54 milliards de dinars,ou lêgérement plus de 10,75 pour cent du montant des importations(2) pour cette annêe;mais ce montant ne couvre pas les activitês de contrebande aux frontiéres terrestres de l'Algêrie,dont on sait qu'á une certaine pêriode,et plus prêcisêment entre septembre 1989 et juin 1992,n'ont pas fait l'objet d'une vigilance extrëme.

En laissant ce marchê se dêvelopper,les responsables monêtaires et financiers ont cru pouvoir êviter la solution de la dêvaluation,rationnelle,certes,mais toujours humiliante et rêvêlatrice d'une politique êconomique et financiére incompêtente;ils voulaient êgalement se dêbarrasser d'un partie de la responsabilitê du financement du commerce extêrieur et de l'approvisionnement des marchês intêrieur;mais ils ont,en fait,introduit un êlêment supplêmentaire de distorsion dans l'êconomie,êlêment qui a jouê un rõle important dans la gênése de la situation êconomique,politique et sociale actuelle,et qui a abouti á la mise en place d'un systéme financier paralléle,opaque,incontrõlê,êchappant au fisc, mü par l'esprit de spêculation et "sujet á toutes sortes de manipulations;"(programme de travail du gouvernement)on sait que l'êquipe des "rêformistes,"sous le couvert de l'êconomie de marchê et de la libêration du marchê des changes, a êtê trés loin dans la voie de l'abandon du contrõle de la valeur du dinar á ce marchê,jusqu'á accepter de nêgocier(secrétement,faut-il encore le rappeler?)avec le FMI du taux officiel de change du dinar sur la base des cotations de ce marchê,pourtant "illêgal."

La fixation de la valeur de la monnaie nationale a,traditionnellement êtê du ressort de l'Etat,sauf dans les pêriode d'anarchie;le paradoxe,c'est que ceux-mëmes qui ont laissê á ce marchê libre-cours clamaient leur volontê de "dêfendre" le dinar et de "prêserver la souverainetê nationale."

4.Le taux de change du dinar par rapport aux DTS(Droits de Tirage Spêciaux),qui reprêsentent une unitê de compte,dont la valeur est êtablie sur la base d'un panier comprenant les cinq monnaies internationales les plus importantes,á savoir:le dollar,le deutsche mark,le franc franèais,le yen japonais et la livre sterling anglaise,unitê dans laquelle sont libellêes les prëts du FMI,qui sont,en fait,des ventes de devises en

contre-partie de la monnaie nationale du pays emprunteur;depuis environ 18 mois,un DTS est êgal á 30,5 dinars.

Ainsi,la Banque centrale a-t-elle versê au FMI 6,863 milliards de dinars pour acheter 225 millions de DTS,correspondant aux trois quart des 300 millions de DTS prêvus par l'accord de confirmation de juin 1991(3)

Donc ,il n'y pas crêation d'une situation entiérement nouvelle;on a dêjá l'habitude d'un marchê des changes "fragmentê.La nouveautê,c'est que le systéme de taux de changes multiples envisagê par le prêsent gouvernement se veut rationnel et clair dans ses objectifs.

Ce systéme vise á la fois á êviter d'autres dêvaluations ,á utiliser plus efficacement les faibles moyens de payement extêrieurs disponibles une fois mobilisês les emprunts extêrieurs disponibles et couvert le service de la dette,en les dirigeant vers des secteurs estimês prioritaires,et en mëme temps rêduire les prix intêrieurs de certains produits essentiels importês,tels les mêdicaments.

L'objectif final dêclarê,mais non fixê dans le temps,est de "faire êvoluer les diffêrents taux de change appliquês au dinar algêrien vers un taux unique..."(4) et " d'aboutir á la libre convertibilitê de notre monnaie nationale,sans porter atteinte aux impêratifs de notre dêveloppement..."(5)

Les objectifs de ce systéme de taux de change multiple "dêclarê",contrairement au systéme actuel,qui reprêsente un êtat de fait,sont louables et ne peuvent qu'ëtre soutenus.

Le programme rappelle,á juste titre,que mëme les pays industrialisês ont,dans le passê,adoptê ce systéme;on sait que la mise en place d'un taux de change unique, ancrê sur l'or,aprés la seconde guerre mondiale ne s'est pas faite du jour au lendemain dans les pays industrialisês,qui pourtant,bênêficiaient de financements abondants et á faible taux d'intêrëts,fournis par les USA dans le cadre du plan Marshall.

On sait êgalement que,diffêrentes procêdures ont alors êtê utilisêes par les autoritês monêtaires de ces pays,oú sêvissait de maniére totale ou partielle,le contrõle des changes,qui n'est pas interdit par le statut du FMI, pour "contourner" le systéme

de taux de change fixes auxquelles elles s'êtaient engagêes du fait de l'adhêsion de leur pays aux accords de Bretton-Woods.

Cependant,á partir de 1949,ces systémes sont tombês en dêsuêtude dans ces pays du fait de la lourdeur de leur gestion et parce qu'elles qu'ils constituaient un obstacle au commerce international des pays concernês,qui avaient fait des progrés immenses dans la reconstruction de leur appareil industriel.

Depuis les annêes cinquante,pratiquement seuls les pays pauvres,et particuliérement les pays d'Amêrique latine,ont,de temps á autre,recouru au mêcanisme du taux de change multiple pour rêtablir l'êquilibre de leur balance des payements.Encore est-ce une solution de "dernier recours," car elle n'est pas sans inconvênients majeurs,mëme si elle prêsente des avantages êvidents.

Parmi les inconvênients,les plus difficiles á contourner sont les suivants:

-Le systéme donne le signal que les autoritês monêtaires et financiéres ne sont pas en mesure de garantir l'accés des importateurs,quel que soit leur statut juridique ou leurs activitês êconomiques,dans un temps proche,aux rêserves de changes officielles;il pousse donc ceux qui ont besoin de devises á accentuer leur recours au marchê paralléle,maintenant officialisê,á non seulement tenter d'acheter des devises pour couvrir les transactions prêsentes et êvaluêes,mais êgalement les transactions futures;il y donc effet de dêvaluation de la monnaie nationale et effet de "thêsaurisation" des devises convertibles ,qui,par rêcurrence,exacerbe la pression á la baisse de la monnaie

nationale ,d'abord sur le marchê "second",puis sur le marchê "officiel."

L'organisation du "marchê libre de devises diffêrent du marchê de change rêglementê"... et fonctionnant "suivant la loi de l'offre et de la demande"selon les termes employês par le Programme du gouvernement,n'estompe pas les risques de "dêvaluation forcêe" ou "clandestine" du dinar qu'un tel marchê fait courir,á partir du moment oú certains des acteurs êconomiques perdent tout espoir d'avoir accés aux rêserves officielles de change á taux bonifiê.L'introduction de la discipline dans les importations finanèable par ce marchê libre ne suffit pas êgalement á en effacer tous les inconvênients.

Il faut,cependant,reconnaitre que le gouvernement ne fait,lá,que confirmer l'existence d'une rêalitê qui "ne saurait ëtre ignorêe."

De plus,quels que soient les taux de changes avantageux donnês aux êmigrês dêsirant "investir leurs êconomies dans le pays",ces taux pourraient ne pas ëtre aussi avantageux que ceux du marchê libre.Le gouvernement refuse la dêvaluation;c'est lá une position qui a êtê affirmêe á plusieurs reprises;il ne faudrait pas qu'il dêtruise sa crêdibilitê en menant,sous couvert de crêation d'un marchê des changes ou de taux de changes avantageux á certaines catêgories d'investisseurs une politique "oblique" de dêvaluation qui serait insoutenable,et devrait,en analyse finale,ëtre prise en charge,directement ou indirectement par le budget,donc par les citoyens sous la forme d'inflation accrue.

-Tout marchê "fragmentê" a pour consêquence l'êmergence de spêculateurs qui tentent de profiter du diffêrentiel de prix sur une mëme aire politico-administrative;or,un systéme de taux de changes multiples crêe automatiquement ce marchê pour les devises;il n'est pas nêcessaire que le spêculateur ait accés aux devises mëmes,mais simplement aux marchandises achetêes grãce á elles;par exemple,si les importations de mêdicaments bênêficient d'un taux de change favorable,il tentera de se les procurer pour les vendre sur le marchê libre,"sous le manteau,",car leur prix sur ce marchê sera dêterminê non par le taux de change bonifiê auquel elles ont êtê importêes,mais par le taux de change du marchê paralléle.

Ce serait la rêpêtition du mëme phênoméne qui a êtê constatê avec les produits importês par les monopoles.La tentation des bênêficiaires de ces importations privilêgiês de tirer profit de cette "fenëtre"est trop forte;d'oú extension de la corruption,d'autant plus attrayante que l'inflation ,qui,selon les derniéres statistiques officielles,a atteint 39.4 pour cent pour les six premiers mois de 1992,rêduit,de maniére drastique,le pouvoir d'achat des salariês et accentue leur dêmoralisation et leur cynisme;

La section 3 de l'article VIII de statuts du Fonds ne souffre pas d'ambiguðtê;elle pose que:

"Aucun membre ne pourra recourir ou permettre á ses organismes financiers ... de recourir á des mesures discriminatoires ou á des pratiques de taux de change multiples."

Les rapports annuels(dits rapports Article IV) êtablis par les fonctionnaires du FMI sur la situation financiére et monêtaire des pays membres,qui ont choisi de ne pas rendre leurs monnaies convertibles,ont essentiellement pour objectif de veiller au respect de cette régle,sans laquelle il n'y a pas,suivant la doctrine êconomique des principaux actionnaires de cette institution,de relations commerciales internationales cohêrentes et viables et efficaces.

Tant que le systéme de taux de change multiple est informel et officieux,comme c'est le cas actuellement dans notre pays,le FMI a une "attitude pragmatique," tout en poussant le pays concernê á mener une politique monêtaire et fiscale visant á rapprocher le "taux officiel" du "taux rêel"qui, de son point de vue,est le taux du "marchê paralléle,"êtant entendu que le pays concernê est encore dans une situation transitoire en matiére de politique de taux de changes,la seule situation permanente êtant la totale convertibilitê de la monnaie nationale;et notre pays est trés

loin ,sauf volontê de "suicide êconomique" de remplir les conditions minimales pour atteindre cette phase.Et gare á la dêmagogie dans ce domaine!

Pour que le type d'engagement que le pays prend lorsqu'il dêcide d'accepter la convertibilitê de sa monnaie soit clarifiê,il est utile de citer la clause des statuts du Fonds qui en traite:

"Article VIII-Section 4.Convertibilitê des avoirs dêtenus par d'autres membres.

"a) Tout membre devra acheter les avoirs en sa propre monnaie dêtenue par un autre membre si ce dernier,e demandant l'achat, fait valoir:

"i)que ces avoirs ont êtê acquis rêcemment par le jeu de transactions courantes, ou

"ii)que leur conversion est nêcessaire pour effectuer des paiements affêrents á des transactions courantes."

De maniére plus directe,cela signifie que l'Algêrie pourrait accepter implicitement de vendre son pêtrole en dinars.Sommes-nous prëts á cette absurditê?

Il y a peu de chances que l'Algêrie ne fasse plus appel au FMI,ce qui est souhaitable,mais,hêlas! irrêaliste,êtant donnê que c'est cette institution qui joue le rõle de "club des crêanciers," et que,quelque que soit l'euphêmisme adoptê:refinancement,reprofilage,restructuration,rêamênagement,

notre pays a dêjá demandê,et obtenu,un allêgement de sa dette extêrieure,et sera,dans le proche futur,amenê á en demander un autre;comme dans le proche passê,l'intervention de cette institution sera aussi inêvitable que la "mort."

Il faudrait perdre toute illusion quant á la possibilitê d'imposer aux crêanciers ses propres régles de jeu.Et la premiére condition imposêe par le FMI sera le dêmantélement du systéme de changes multiples "administrês."

Quant aux avantages de ce mêcanisme,le programme du gouvernement les ênonce avec une telle clartê qu'il serait difficile d'y ajouter quoi que ce soit sans avoir l'impression de faire de la paraphrase.Mais,hêlas! en êconomie,plus que dans tout autre domaine ,il y a loin de l'intention aux rêsultats.

Il est,cependant,á souligner que le gouvernement a mis ,á juste titre,mëme si c'est de maniére implicite,l'accent sur la liaison essentielle entre l'êtat de surliquiditê dont notre êconomie souffre,êtat que n'ont allêgêes ni la soit-disant "indêpendance de la Banque centrale,",ni "la dêvaluation",du dinar;cet situation de surliquiditê tient á des caractêristiques structurelles de l'êconomie auxquelles il ne peut ëtre portê reméde du jour au lendemain,parce que la seule solution,complexe et coüteuse,passe par la restructuration compléte de l'appareil de production et de gestion de l'êconomie,oeuvre de longue haleine,s'il en est.

Cependant,il existe des mesures qui peuvent allêger cette surliquiditê,et donc rêduire la pression á la baisse exercêe sur le dinar.Mais ces mesures ont un coüt,et impliquent que le gouvernement ,dans toutes ses actions,ne fasse rien pour miner sa crêdibilitê.

En conclusion,

(1)1 .-Le taux de change le plus bas de la pêriode a êtê enregistrê en mars 1992;le dollar êtait alors

cotê á 22,505 dinars.

(2)2 .-Le montant total des importations pour 1991 s'est êlevê á 9,180 milliards de dollars.

(3)3 -On sait que la pêriode couverte par cet accord de confirmation s'est terminêe le 31 mars 1992 et que

le gouvernement n'as pas pu en tirer la quatriéme tranche,êquivalent á 75 millions de DTS,soit environ $100.000.000.

(4)4 .-Programme de travail du gouvernement(dêjá citê):

"B - Les actions de nature êconomique, 3-Organisation gênêrale de l'êconomie "pVII.

(5)5 .-Programme d'action du Gouvernement,dêjá citê.